Nouvelles / 13 septembre 2018

Courchesne Larose : 100 ans d’innovation et d’implication

Née en 1918 sur la rue Notre-Dame, au cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, l’entreprise Courchesne Larose s’est imposée, au fil des décennies, comme l’un des plus importants fournisseurs de fruits et légumes frais au pays. Si son nom rend encore aujourd’hui hommage à ses deux fondateurs, Déus Courchesne et Victor Larose, la bannière est particulièrement liée à la famille Routhier, impliquée dans ce succès depuis … 99 ans.

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« Lorsque Victor Larose décède quelques mois à peine après le début des activités, mon arrière-grand-père, Raoul Routhier, alors trésorier de la compagnie, décide de prendre des parts », explique Francis Routhier, directeur administratif du groupe et représentant de la 4e génération. Au retrait de Déus Courchesne en 1932, Raoul Routhier devient seul maître à bord. L’entreprise grandit, mûrit et parvient même à convaincre les gouvernements canadien et québécois d’en faire le distributeur officiel de fruits et légumes de l’armée à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Au décès de Raoul en 1945, ses fils, Jean-Paul et Louis-Charles, associent leurs forces pour poursuivre l’action de leur regretté père.

Bien que leurs descendants occupent encore aujourd’hui des postes-clés, jamais personne n’a souhaité rebaptiser la compagnie ou y ajouter le nom de Routhier. « Depuis 100 ans, les clients nous connaissent sous le titre de Courchesne Larose, pourquoi changer ? sourit Francis Routhier. Cela n’enlève rien à cette incroyable histoire ni à notre fierté. »

Cet esprit de famille se ressent en outre au quotidien, assure le responsable. Proximité avec les employés, décisions facilitées et frictions évitées, la présence dans l’organigramme de nombreux membres du clan Routhier « offre une plus grande cohésion et facilite bien des choses », souffle-t-il.

Au cœur d’HoMa

L’histoire de Courchesne Larose ne fut pourtant pas un long fleuve tranquille. Au début des années ’80, l’entreprise vit ainsi des heures particulièrement difficiles et Louis-Charles Routhier est obligé de garantir personnellement toutes les dettes du groupe pour sauver le projet familial. « Ce fut sans doute la période la plus noire de Courchesne Larose, confie le directeur administratif. Mais heureusement, tout cela est derrière nous : depuis lors, nous avons observé une croissance quasi constante, grâce notamment à différentes décisions innovantes au début du millénaire. »

Les Routhier et leurs équipes n’entendent évidemment pas s’arrêter là. Une acquisition récente aux États-Unis devrait leur permettre de s’enraciner encore un peu plus au pays de l’Oncle Sam. « Étendre notre réseau et nos activités, c’est un rêve mais aussi un incroyable défi », glisse Francis Routhier. Intégration verticale, utilisation des technologies, valorisation des services ou encore diminution du gaspillage figurent parmi les autres futurs chantiers du géant montréalais.

Acteur incontournable de l’industrie de l’alimentation, Courchesne Larose a également, de tout temps, tenu à s’impliquer dans diverses actions et à aider de nombreux organismes communautaires. « Pourquoi ? Parce que c’est important, tout simplement, réagit le responsable administratif. C’est bien beau de prospérer mais si vous n’en profitez pas pour améliorer le sort de vos voisins, de votre communauté, vous passez à côté de quelque chose. Mon grand-père est né dans Hochelaga-Maisonneuve à une époque où le quartier souffrait particulièrement. Vous pouvez imaginer à quel point aider la population de cet arrondissement lui tenait à cœur. »

Pour célébrer comme il se doit son siècle d’existence, les équipes de Courchesne Larose tenteront de battre, le 5 octobre prochain, le record du monde de la plus grande salade de fruits. En mobilisant partenaires, employés et clients, les dirigeants espèrent parvenir à couper plus de 20 000 livres de fruits. « Une fois le record validé, nous en offrirons évidemment aux personnes présentes mais tous les excédents seront offerts à Moisson Montréal. Cela nous semblait évident… »

HRI MAG, publié le 13 septembre 2018 – Par Pierre-Alain Belpaire